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deux ans de vacances.

Gordon et ses camarades avaient organisé la vie quotidienne d’une façon régulière. Lorsque cette installation serait complète, Gordon se proposait de régler autant que possible les occupations de chacun, et surtout de ne point laisser les plus jeunes abandonnés à eux-mêmes. Sans doute, ceux-ci ne demanderaient pas mieux que de s’appliquer au travail commun dans la mesure de leurs forces ; mais pourquoi ne donnerait-on pas suite aux leçons commencées à la pension Chairman ?

« Nous avons des livres qui nous permettront de continuer nos études, dit Gordon, et ce que nous avons appris, ce que nous apprendrons encore, il ne serait que juste d’en faire profiter nos petits camarades.

— Oui, répondit Briant, et, si nous parvenons à quitter cette île, si nous devons revoir un jour nos familles, tâchons de n’avoir pas trop perdu notre temps ! »

Il fut convenu qu’un programme serait rédigé ; puis, dès qu’il aurait été soumis à l’approbation générale, on veillerait à ce qu’il fût scrupuleusement appliqué.

En effet, l’hiver venu, il y aurait bien des mauvais jours pendant lesquels ni grands ni petits ne pourraient mettre le pied dehors, et il importait qu’ils ne s’écoulassent pas sans profit. En attendant, ce qui gênait surtout les hôtes de French-den, c’était l’étroitesse de cette unique salle dans laquelle tous avaient dû s’entasser. Il fallait donc aviser, sans retard, aux moyens de donner à la caverne des dimensions suffisantes.