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Page:Verne - Deux Ans de vacances, Hetzel, 1909.djvu/390

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deux ans de vacances.

ditions, leur sembla très exécutable. D’ailleurs, tout ce qui serait de nature à leur rendre leur sécurité première, ils étaient bien résolus à l’entreprendre.

« Cependant, fit observer Doniphan, pour le cerf-volant que nous avons construit le poids de l’un de nous ne sera-t-il pas trop lourd !…

— Évidemment, répondit Briant. Aussi faudra-t-il à la fois agrandir et consolider notre machine.

— Reste à savoir, dit Wilcox, si un cerf-volant pourra jamais résister…

— Ce n’est pas douteux ! affirma Baxter.

— D’ailleurs, cela a été fait, » ajouta Briant.

Et il cita le cas de cette femme qui, quelque cent ans auparavant, en avait fait l’expérience, non sans succès.

Puis :

« Tout dépend, ajouta-t-il, des dimensions de l’appareil et de la force du vent au moment du départ.

— Briant, demanda Baxter, quelle hauteur penses-tu qu’il conviendrait d’atteindre ?…

— J’imagine qu’en montant à six ou sept cents pieds, répondit Briant, on apercevrait un feu qui aurait été allumé en n’importe quelle partie de l’île.

— Eh bien ! cela est à faire, s’écria Service, et sans attendre davantage ! Je finis par en avoir assez, moi, d’être privé d’aller et de venir à ma fantaisie !

— Et nous, de ne plus pouvoir rendre visite à nos trappes ! ajouta Wilcox.

— Et moi, de ne plus oser tirer un seul coup de fusil ! répliqua Doniphan.

— À demain, donc ! » dit Briant.

Puis, lorsqu’il se trouva seul avec Gordon :

« Est-ce sérieusement, lui demanda celui-ci, que tu songes à cette équipée ?…

— Je veux du moins essayer, Gordon !