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face au drapeau.

Aucun objet ne flotte sur les eaux tranquilles du lagon.

Les jours suivants, on a continué le travail de percement du couloir dans les conditions que l’on sait. L’ingénieur Serkö fait sauter la dernière roche à quatre heures de l’après-midi du 23 septembre. La communication est établie, — rien qu’un étroit boyau, où il faut se courber, mais cela suffit. À l’extérieur, son orifice se perd au milieu des éboulis du littoral, et il serait facile de l’obstruer, si cette mesure devenait nécessaire.

Il va sans dire qu’à partir de ce jour ce couloir va être sévèrement gardé. Personne, sans autorisation, ne pourra y passer ni pour pénétrer dans la caverne ni pour en sortir… Donc, impossible de s’échapper par là…

25 septembre. — Aujourd’hui, dans la matinée, le tug est remonté des profondeurs du lagon à sa surface. Le comte d’Artigas, le capitaine Spade, l’équipage de la goélette accostent la jetée. On procède au débarquement des marchandises rapportées par l’Ebba. J’aperçois un certain nombre de ballots pour le ravitaillement de Back-Cup, des caisses de viandes et de conserves, des fûts de vin et d’eau-de-vie, —