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encore quelques heures.

mon esprit… Non… non !… Et, d’ailleurs, d’après les relèvements du capitaine Spade, — je viens de l’entendre dire à lui-même, — il est certain que les bâtiments sont restés en vue de l’îlot.

À quelle nation appartiennent-ils ?… Les Anglais, désireux de venger la destruction du Sword, ont-ils pris seuls la charge de cette expédition ?… Des croiseurs d’autres nations ne se sont-ils pas joints à eux ?… Je ne sais rien… il m’est impossible de rien savoir !… Eh ! qu’importe ?… Ce qu’il faut, c’est que cet antre soit détruit, dussé-je être écrasé sous ses ruines, dussé-je périr comme l’héroïque lieutenant Davon et son brave équipage !

Les préparatifs de défense se continuent avec sang-froid et méthode, sous la surveillance de l’ingénieur Serkö. Il est visible que ces pirates se croient assurés d’anéantir les assaillants dès qu’ils s’engageront sur la zone dangereuse. Leur confiance dans le Fulgurateur Roch est absolue. Tout à cette pensée féroce que ces navires ne peuvent rien contre eux, ils ne songent ni aux difficultés ni aux menaces de l’avenir !…

À ce que je suppose, les chevalets ont dû être