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face au drapeau

dans toute la splendeur de leurs frondaisons. En avant verdoyaient de fraîches pelouses veloutées, où ne manquaient ni les arbrisseaux variés, ni les fleurs éclatantes. L’ensemble s’étendait sur un demi-acre environ, à l’usage exclusif de Thomas Roch, libre d’aller à travers ce jardin sous la surveillance de son gardien.

Lorsque le comte d’Artigas, le capitaine Spade et le directeur pénétrèrent dans cet enclos, celui qu’ils aperçurent à la porte du pavillon fut le gardien Gaydon.

Immédiatement, le regard du comte d’Artigas se porta sur ce gardien, qu’il parut observer avec une insistance singulière, qui ne fut point remarquée du directeur.

Ce n’était pas la première fois, cependant, que des étrangers venaient rendre visite à l’hôte du pavillon 17, car l’inventeur français passait à juste titre pour être le plus curieux pensionnaire de Healthful-House. Néanmoins, l’attention de Gaydon fut sollicitée par l’originalité du type que présentaient ces deux personnages, dont il ignorait la nationalité. Si le nom du comte d’Artigas ne lui était pas inconnu, il n’avait jamais eu l’occasion de