— Mais ne craignez-vous pas que son secret ne lui échappe ?… » répliqua le comte d’Artigas.
Et cela fut dit avec tant de vivacité que Gaydon ne put retenir un regard de défiance dont ne parut point s’inquiéter cet impénétrable personnage.
« Il n’y a rien à craindre, répondit-il, et aucune promesse n’arrachera son secret à Thomas Roch !… Tant qu’on ne lui aura pas mis dans la main les millions qu’il exige…
— Je ne les ai pas sur moi », répondit tranquillement le comte d’Artigas.
Gaydon revint à son pensionnaire, et, comme la première fois, le touchant à l’épaule :
« Thomas Roch, dit-il, voici des étrangers qui se proposent d’acheter votre découverte… »
Thomas Roch se redressa.
« Ma découverte… s’écria-t-il, mon explosif… mon déflagrateur ?… »
Et une animation croissante indiquait bien l’imminence de cette crise dont Gaydon avait parlé, et que provoquaient toujours les questions de ce genre.
« Combien voulez-vous me l’acheter… combien ?… » ajouta Thomas Roch.
Il n’y avait aucun inconvénient à lui