aubes, tandis que le balancier de la machine s’élevait et s’abaissait au-dessus du spardeck, en hennissant comme un monstre marin.
À huit heures le comte d’Artigas reparut sur le pont de la goélette, accompagné d’un personnage, âgé de cinquante ans environ, auquel il dit :
« Il est temps, Serkö…
— Je vais prévenir Spade », répondit Serkö.
Le capitaine les rejoignit.
« Prépare-toi à partir, lui dit le comte d’Artigas.
— Nous sommes prêts.
— Fais en sorte que personne n’ait l’éveil à Healthful-House et ne puisse se douter que Thomas Roch et son gardien ont été conduits à bord de l’Ebba…
— Où on ne les trouverait pas, d’ailleurs, si l’on venait les y chercher », ajouta Serkö.
Et il haussa les épaules en riant de bonne humeur.
« Néanmoins, mieux vaut ne point exciter les soupçons », répondit le comte d’Artigas.
L’embarcation était parée. Le capitaine Spade et cinq hommes y prirent place. Quatre d’entre eux saisirent les avirons. Le cinquième, le maître