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face au drapeau.

L’officier observait l’étranger avec une extrême attention, cherchant à surprendre quelque chose de suspect dans son attitude ou dans ses paroles.

« Cela n’est pas croyable ! » ajouta le comte d’Artigas.

Et il dit cela, comme s’il venait d’entendre parler pour la première fois du rapt de Healthful-House.

« Monsieur, reprit-il, je comprends ce que doivent être les inquiétudes de l’administration, étant donné la personnalité de ce Thomas Roch, et j’approuve les mesures qui ont été décidées. Inutile de vous affirmer que ni l’inventeur français ni son surveillant ne sont à bord de l’Ebba. Du reste, vous pouvez vous en assurer en visitant la goélette aussi minutieusement qu’il vous conviendra. – Capitaine Spade, veuillez accompagner ces messieurs. »

Cette réponse faite, après avoir salué froidement le lieutenant du Falcon, le comte d’Artigas revint s’asseoir dans son fauteuil et replaça le cigare entre ses lèvres.

Les deux officiers et les huit matelots, conduits par le capitaine Spade, commencèrent aussitôt leurs perquisitions.