fut donc que l’Ebba avait été suspectée par erreur.
Les deux officiers n’avaient plus alors qu’à prendre congé du comte d’Artigas, et ils s’avancèrent vers lui.
« Vous nous excuserez de vous avoir dérangé, monsieur le comte, dit le lieutenant.
— Vous ne pouviez qu’obéir aux ordres dont l’exécution vous était confiée, messieurs…
— Ce n’était d’ailleurs qu’une simple formalité », crut devoir ajouter l’officier.
Le comte d’Artigas, par un léger mouvement de tête, indiqua qu’il voulait bien admettre cette réponse.
« Je vous avais affirmé, messieurs, que je n’étais pour rien dans cet enlèvement…
— Nous n’en doutons plus, monsieur le comte, et il ne nous reste qu’à rejoindre notre bord.
— Comme il vous plaira. – La goélette Ebba a-t-elle maintenant libre passage ?…
— Assurément.
— Au revoir, messieurs, au revoir, car je suis un habitué de ce littoral, et je ne tarderai pas à y revenir. J’espère qu’à mon retour