de son capitaine, si le comte Timascheff hésitait à partir.
« Eh bien, comte ? demanda Hector Servadac.
— Je ferai ce que vous ferez, capitaine.
— Nous ne pouvons pas abandonner nos semblables, sans vivres, sans abri peut-être !
— Nous ne le pouvons pas, » répondit le comte Timascheff. Puis, se retournant vers Procope :
« S’il n’existe pas d’autre moyen d’atteindre Formentera que celui que tu repousses, lui dit-il, c’est celui-là que nous emploierons, Procope, et Dieu nous viendra en aide ! »
Le lieutenant, absorbé dans sa pensée, ne répondit pas à la demande du comte Timascheff.
« Ah ! si nous avions seulement un traîneau ! s’écria Ben-Zouf.
— Un traîneau serait facile à construire, répondit le comte Timascheff, mais où trouver des chiens ou des rennes pour le traîner ?
— N’avons-nous pas nos deux chevaux, que l’on pourrait ferrer à glace ? s’écria Ben-Zouf.
— Ils ne supporteraient pas cette température excessive et tomberaient en route ! répondit le comte.
— N’importe, dit alors le capitaine Servadac. Il n’y a pas à hésiter. Faisons le traîneau…
— Il est fait, dit le lieutenant Procope.
— Eh bien, attelons-y…