Page:Verne - Hector Servadac, Tome 1.pdf/305

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plendissait près de l’horizon. On comprend bien que, quelle que fût la distance qui séparait actuellement Gallia du soleil, cette distance était absolument insignifiante par rapport à l’incommensurable éloignement des étoiles.

Quant à cette distance de Gallia, elle était déjà considérable. La dernière notice l’établissait nettement. C’est à quoi pensait le lieutenant Procope, tandis que le capitaine Servadac, suivant un autre courant d’idées, ne songeait qu’à celui ou à ceux de ses compatriotes auxquels il portait secours.

La vitesse de Gallia le long de son orbite avait diminué de vingt millions de lieues du 1er mars au 1er avril, conformément à la seconde loi de Kepler. En même temps, sa distance au soleil s’était accrue de trente-deux millions de lieues. Elle se trouvait donc à peu près au milieu de la zone parcourue par les planètes télescopiques qui circulent entre les orbites de Mars et de Jupiter. C’est ce que prouvait, d’ailleurs, la prise de ce satellite qui, suivant la notice, était Nérina, l’un des derniers astéroïdes récemment découverts. Ainsi donc, Gallia s’éloignait toujours de son centre attractif, suivant une loi parfaitement déterminée. Or, ne pouvait-on espérer que l’auteur des documents arriverait à calculer cette orbite et à trouver mathématiquement l’époque à laquelle Gallia serait à son aphélie, si toutefois elle suivait un orbe elliptique ? Ce point marquerait alors son éloignement