Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/124

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-propre de Palmyrin Rosette, propriétaire de ladite Gallia. Aussi, admonestant Ben-Zouf :

« Voyez-vous cela ! s’écria-t-il. Est-ce que la tête de cet ignorant n’est pas assez légère déjà ! Qu’il y prenne garde, ou un coup de vent l’emportera quelque jour !

— Bon ! répondit Ben-Zouf, je la tiendrai à deux mains ! »

Palmyrin Rosette, voyant qu’il n’aurait pas le dernier avec l’entêté Ben-Zouf, allait se retirer, lorsque le capitaine Servadac l’arrêta d’un geste

« Pardon, cher professeur, dit-il, une seule question. Est-ce que vous ne savez pas quelle est, cette substance dont Gallia est faite ?

— Peut-être ! répondit Palmyrin Rosette. La nature de cette matière… sa densite qui vaut dix… J’oserais affirmer… Ah ! si cela est, j’ai de quoi confondre ce Ben-Zouf ! Qu’il ose donc comparer sa butte avec ma comète !

— Et qu’oseriez-vous affirmer ?… demanda le capitaine Servadac.

— Que cette substance, reprit le professeur en scandant chaque syllabe de sa phrase, que cette substance n’est rien moins qu’un tellurure…

— Peuh ! un tellurure… s’écria Ben-Zouf.

— Un tellurure d’or, corps composé qui se trouve fréquemment sur terre, et dans celui-ci, s’il y a soixante-dix pour cent de tellure, j’estime qu’il y a trente pour cent d’or !