Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/263

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’occident, la durée de cette rotation diurne avait diminué de moitié. L’intervalle entre deux levers du soleil n’était plus que de six heures au lieu de douze. Six heures après avoir paru sur l’horizon, l’astre radieux se couchait sur l’horizon opposé.

« Mordioux ! avait dit le capitaine Servadac, cela nous fait une année de deux mille huit cents jours !

— Il n’y aura jamais assez de saints pour ce calendrier-là ! » avait répondu Ben-Zouf.

Et de fait, si Palmyrin Rosette voulait réapproprier son calendrier à la nouvelle durée des jours galliens, il en viendrait à parler du 238 juin ou du 325 décembre !

Quant à ce morceau de Gallia qui emportait les Anglais et Gibraltar, il fut manifestement visible qu’il ne gravitait pas autour de la comète. Il s’en éloignait, au contraire. Mais avait-il entraîné avec lui une portion quelconque de la mer et de l’atmosphère galliennes ? Se trouvait-il dans des conditions d’habitabilité suffisantes ? Et, en dernier compte, reviendrait-il jamais à la terre ?

On le saurait plus tard.

Quelles étaient les conséquences du dédoublement sur la marche de Gallia ? Voilà ce que le comte Timascheff, le capitaine Servadac et le lieutenant Procope s’étaient tout d’abord demandé. Ils avaient d’abord senti un accroissement de leurs forces musculaires et constaté une nouvelle diminution de la