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Gallia se trouvait alors à quarante millions de lieues du soleil, distance un peu supérieure à celle qui sépare le soleil de la terre. Elle s’avançait avec une excessive vitesse vers l’orbite terrestre qu’elle allait couper à son nœud ascendant, précisément au point de l’écliptique qu’occuperait le sphéroïde.

Quant à la distance qui séparait la comète de la terre, elle n’était plus que de deux millions de lieues. Or, les deux astres marchant l’un vers l’autre, cette distance allait être franchie à raison de quatre-vingt-sept mille lieues à l’heure, Gallia en faisant cinquante-sept mille, et la terre vingt-neuf mille environ.

Enfin, à deux heures du matin, les Galliens se préparèrent à partir. La rencontre allait s’effectuer dans quarante-sept minutes et trente-cinq secondes.

Par suite de la modification du mouvement de rotation de Gallia sur son axe, il faisait jour alors, — jour aussi sur ce côté du globe terrestre que la comète allait heurter.

Depuis une heure, le gonflement de la montgolfière était complet, Il avait parfaitement réussi. L’énorme appareil, se balançant entre les mâts, était prêt à partir, La nacelle, accrochée au filet, n’attendait que ses passagers.

Gallia n’était plus qu’à soixante-quinze mille lieues de la terre.

Isac Hakhabut, le premier, prit place dans la nacelle.

Mais, à ce moment, le capitaine Servadac remarqua