Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/276

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domaine ! D’ailleurs, cette montgolfière, c’était un appareil absurdement imaginé ! Le passage d’une atmosphère à l’autre ne pourrait s’opérer sans que le ballon flambât comme une simple feuille de papier ! Il y avait moins de danger à rester sur Gallia, et dans le cas où, par impossible, Gallia ne ferait qu’effleurer la terre, au moins Palmyrin Rosette continuerait à graviter avec elle ! Enfin, mille raisons accompagnées d’imprécations furibondes ou grotesques, — telles que menaces d’accabler de pensums l’élève Servadac !

Quoi qu’il en soit, le professeur fut introduit le second dans la nacelle, mais garrotté et maintenu par deux robustes matelots. Le capitaine Servadac, bien déterminé à ne point le laisser sur Gallia, l’avait embarqué de cette façon un peu vive.

Il avait fallu abandonner les deux chevaux et la chèvre de Nina ! Ce fut un crève-cœur pour le capitaine, Ben-Zouf et la petite fille, mais on ne pouvait les prendre. Seul de tous les animaux, le pigeon de Nina avait une place réservée. Qui suit, d’ailleurs, si ce pigeon ne servirait pas de messager entre les passagers de la nacelle et quelque point de la surface terrestre ?

Le comte Timascheff et le lieutenant Procope s’embarquèrent sur une invitation du capitaine.

Celui-ci foulait encore le sol gallien avec son fidèle Ben-Zouf.