Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/292

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

finis de l’univers sidéral ! Jamais il ne devait se consoler de ne pas être leur compagnon de voyage !

Enfin, qu’ils eussent ou non réellement accompli cette exploration invraisemblable du monde solaire, Hector Servadac et Ben-Zouf restèrent plus que jamais, l’un le capitaine, l’autre l’ordonnance, que rien ne pouvait séparer.

Un jour, ils se promenaient sur la butte Montmartre, et, bien certains de ne point être entendus, ils causaient de leurs aventures.

« Ce n’est peut-être pas vrai, tout de même ! disait Ben-Zouf.

— Mordioux ! je finirai par le croire ! » répondit le capitaine Servadac.

Quant à Pablo et à Nina, adoptés, l’un par le comte Timascheff, l’autre par le capitaine Servadac, ils furent élevés et instruits sous leur direction.

Un beau jour, le colonel Servadac, dont les cheveux commençaient à grisonner, maria le jeune Espagnol, devenu un beau garçon, avec la petite Italienne, devenue une belle jeune fille. Le comte Timascheff avait voulu apporter lui-même la dot de Nina.

Et cela fait, les deux jeunes époux n’en furent pas moins heureux, pour n’avoir point été l’Adam et l’Ève d’un nouveau monde.


FIN DE LA DEUXIÈME ET DERNIÈRE PARTIE.