Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/79

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traiter le lieutenant de professeur à élève. Répondez à ceci : Avez-vous fait, oui ou non, le tour de Gallia avec votre goëlette, et à peu près sur son équateur, autrement dit sur l’un de ses grands cercles ?

— Oui, monsieur, répondit le lieutenant, que le comte Timascheff avait, d’un signe, engagé à satisfaire le terrible Rosette.

— Bien, reprit ce dernier. Et, pendant ce voyage d’exploration, n’avez-vous pas relevé le chemin parcouru par la Dobryna ?

— Approximativement, répondit Procope, c’est-à-dire à l’aide du loch et de la boussole, et non par des hauteurs de soleil ou d’étoiles qu’il était impossible de calculer.

— Et qu’avez-vous trouvé ?…

— Que la circonférence de Gallia devait mesurer environ deux mille trois cents kilomètres, ce qui lui donnerait sept cent quarante kilomètres pour son double rayon.

— Oui… dit Palmyrin Rosette comme à part lui, ce diamètre serait, en somme, seize fois moindre que celui de la terre, qui est de douze mille sept cent quatre-vingt-douze kilomètres. »

Le capitaine Servadac et ses deux compagnons regardaient le professeur sans comprendre où il voulait en venir.

« Eh bien, reprit Palmyrin Rosette, pour compléter mes études sur Gallia, il me reste à savoir quels sont