Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/90

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tière contenue dans Gallia, c’est-à-dire quels étaient sa masse et, par suite, son poids ?

Troisième question, quelle était la quantité de matière que renfermait Gallia, son volume étant connu, autrement dit quelle était sa densité ?

« Messieurs, dit le professeur, c’est aujourd’hui que nous allons terminer l’étude des divers éléments qui constituent, ma comète. Lorsque nous connaîtrons l’intensité de la pesanteur à sa surface, sa masse et sa densité par mesure directe, elle n’aura plus de secrets pour nous. Nous allons donc, en somme, peser Gallia ! »

Ben-Zouf, qui venait d’entrer dans la salle, entendit les dernières paroles de Palmyrin Rosette. Il sortit aussitôt sans mot dire et revint quelques instants après, disant d’un ton narquois :

« J’ai eu beau fouiller le magasin général, je n’ai point trouvé de balances, et, d’ailleurs, je ne sais vraiment pas où nous aurions pu les accrocher ! »

Et, en parlant ainsi, Ben-Zouf regardait au dehors, comme s’il eût cherché un clou dans le ciel.

Un regard du professeur et un geste d’Hector Servadac firent taire le mauvais plaisant.

« Messieurs, reprit Palmyrin Rosette, il faut que je sache, tout d’abord, ce que pèse sur Gallia un kilogramme terrestre. Par suite de la moindre masse de Gallia, son attraction est moindre, et la conséquence de ce fait est que tout objet pèse moins à sa surface