Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/99

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— Lui-même, riposta Ben-Zouf, qui était monté sur le pont de la tartane. Tu dois te trouver honoré de sa visite ! Allons ! hors de cette niche ! »

Isac Hakhabut s’était décidé à se montrer tout entier par l’ouverture du capot, dont il tenait la porte à demi fermée, de manière à pouvoir la pousser rapidement en cas de danger.

« Que voulez-vous ? demanda-t-il.

— Causer un instant avec vous, maître Isac, répondit le capitaine ; mais, le froid étant un peu vif, vous ne nous refuserez pas un quart d’heure d’hospitalité dans votre cabine ?

— Quoi ! vous voulez entrer ? s’écria Isac, qui ne chercha pas à dissimuler à quel point cette visite lui semblait suspecte.

— Nous le voulons, répondit Hector Servadac en grimpant les marches, suivi de ses compagnons.

— Je n’ai rien à vous offrir, dit Isac d’une voix piteuse. Je ne suis qu’un pauvre homme !

— Voilà les litanies qui recommencent ! riposta Ben-Zouf. Allons, Elias, fais place ! »

Et Ben-Zouf, empoignant Hakhabut au collet, l’écarta sans plus de cérémonies. Puis, il ouvrit la porte du capot.

Au moment d’entrer :

« Écoutez bien ceci, Hakhabut, dit le capitaine Servadac, nous ne venons pas nous emparer de votre bien malgré vous. Je le répète, le jour où l’intérêt commun