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Page:Verne - Hier et demain, 1910.djvu/244

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HIER ET DEMAIN.

pauvre diable qui est mort de faim. Ce sont d’immenses affiches, réfléchies par les nuages, et dont la dimension est telle que l’on peut les apercevoir d’une contrée tout entière. De cette galerie, mille projecteurs étaient sans cesse occupés à envoyer aux nues, qui les reproduisaient en couleur, ces annonces démesurées.

Mais, ce jour-là, lorsque Francis Benett entre dans la salle de publicité, il voit que les mécaniciens se croisent les bras auprès de leurs projecteurs inactifs. Il s’informe… Pour toute réponse, on lui montre le ciel d’un bleu pur.

« Oui !… du beau temps, murmure-t-il, et pas de publicité aérienne possible ! Que faire ? S’il ne s’agissait que de pluie, on pourrait la produire ! Mais ce n’est pas de la pluie, ce sont des nuages qu’il nous faudrait !…

— Oui… de beaux nuages bien blancs ! répond le mécanicien chef.

— Eh bien ! monsieur Samuel Mark, vous vous adresserez à la rédaction scientifique, service météorologique. Vous lui direz de ma part qu’elle s’occupe activement de la question des nuages artificiels. On ne peut vraiment pas rester ainsi à la merci du beau temps ! »

Après avoir achevé l’inspection des di-