sa physionomie est empreinte de quelque tristesse, son attitude légèrement embarrassée. Il baisse volontiers les yeux et détourne son regard de ceux qui l’approchent. Pourquoi cette réserve ? N’est-il pas homme maintenant, et autant que n’importe quel duc ou prince de la cour ?
Le voilà donc qui s’avance à son rang dans le cortège, marchant d’un pas rythmé, un pas de cérémonie, et, arrivé à l’angle du salon, il se retourne… Horreur !…
Entre les pans de son habit, sous son manteau de cour, passe une queue, une queue de baudet ! En vain cherche-t-il à dissimuler ce honteux reste de la forme précédente !… Il est dit qu’il ne s’en débarrassera jamais !
Voilà, mes chers enfants : lorsque l’on commence mal la vie, il est bien difficile de reprendre la bonne route. Le cousin est homme désormais. Il a atteint le haut de l’échelle. Il n’a plus à compter sur une nouvelle métamorphose qui le délivrerait de cette queue. Il la gardera jusqu’à son dernier soupir…
Pauvre cousin Raté !
XIII
C’est ainsi que fut célébré le mariage du prince Ratin et de la princesse Ratine, avec