as fait des humains ! Eh bien, moi, je vais en faire des brutes !
— Grâce ! grâce ! murmure Ratine, en tendant ses mains vers l’enchanteur.
— Pas de grâce ! répond Gardafour. Le premier de vous qui va être touché par ma baguette sera changé en singe ! »
Cela dit, Gardafour marche sur le groupe infortuné, qui se disperse à son approche.
Si vous les aviez vus courir à travers la chambre, d’où ils ne peuvent s’enfuir, car les portes sont fermées, Ratin entraînant Ratine, cherchant à lui faire un rempart de son corps sans songer au péril qui le menace.
Oui ! péril pour lui-même, car l’enchanteur vient de s’écrier :
« Quant à toi, beau jeune homme. Ratine ne te regardera bientôt plus qu’avec dégoût ! »
À ces mots, Ratine tombe évanouie dans les bras de sa mère, et Ratin fuit du côté de la grande porte, tandis que Gardafour se précipite vers lui :
« À toi, Ratin ! » s’écrie-t-il.
Et il se fend en lui portant un coup de baguette, comme il eût fait d’une épée…
À cet instant, la grande porte s’ouvre, le prince paraît, et c’est lui qui reçoit le coup destiné au jeune Ratin…
Le prince Kissador a été touché par la baguette… Il n’est plus qu’un horrible chimpanzé !