peu à peu ouvertes ; des gens se montrent aux fenêtres. On s’interroge. Quelqu’un de l’auberge dit :
— M. le Curé aura trouvé un organiste, et il l’a fait venir. »
Comment n’avions-nous pas songé à cette explication si simple ? Justement M. le Curé vient d’apparaître sur le seuil du Presbytère.
« Qu’est-ce qui se passe ? demande-t-il.
— On joue de l’orgue, monsieur le Curé, lui crie l’aubergiste.
— Bon ! c’est Eglisak qui s’est remis à son clavier. »
En effet, d’être sourd n’empêche pas de faire courir ses doigts sur les touches, et il est possible que le vieux maître ait eu cette fantaisie de remonter à la tribune avec le souffleur. Il faut voir. Mais le porche est clos.
« Joseph, me dit M. le Curé, va donc chez Eglisak. »
J’y cours, en tenant Betty par la main, car elle n’a pas voulu me quitter.
Cinq minutes après, nous sommes de retour.
« Eh bien ? me demande M. le Curé.
— Le maître est chez lui, dis-je hors d’haleine.
C’était vrai. Sa servante m’avait affirmé qu’il dormait dans son lit comme un sourd et tout le vacarme de l’orgue n’aurait pu le réveiller.