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phoque, le dauphin et la tortue. Après les animaux, Cosmas décrit le poivrier, arbrisseau frêle et délicat, comme les plus petits sarments de vigne, et le cocotier, dont les fruits ont une saveur douce comme celle des noix vertes.

Depuis les premiers temps de l’ère chrétienne, les fidèles s’empressaient à visiter les lieux saints, berceau de la religion nouvelle. Ces pèlerinages devinrent de plus en plus fréquents, et l’histoire a conservé le nom des principaux personnages qui se rendaient en Palestine pendant les premiers âges du christianisme.

Un de ces pèlerins, l’évêque français Arculphe, qui vivait vers la fin du septième siècle, a laissé le récit circonstancié de son voyage.

Il débute par donner la situation topographique de Jérusalem, et décrit la muraille qui entoure la ville sainte. Il visite ensuite l’église en forme de rotonde construite sur le Saint-Sépulcre, le tombeau de Jésus-Christ et la pierre qui le fermait, l’église de Sainte-Marie, l’église construite sur le Calvaire et la basilique de Constantin, élevée au lieu où fut trouvée la vraie croix. Ces différentes églises sont comprises dans un édifice unique, qui renferme aussi le tombeau du Christ et le Calvaire au sommet duquel le Sauveur fut crucifié.

Arculphe descend ensuite dans la vallée de Josaphat, située à l’est de la ville, où s’élève l’église qui recouvre le tombeau de la Vierge et le tombeau d’Absalon, qu’il appelle tour de Josaphat. Puis, il gravit le mont des Oliviers, qui fait face à la ville au delà de la vallée, et là il