Page:Verne - Histoire des grands voyages et des grands voyageurs, Hetzel, 1870, tome 1.djvu/47

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de la grande forêt des oliviers, où se voit le sépulcre de Lazare, et l’église située à droite sur l’emplacement même où le Christ avait l’habitude de s’entretenir avec ses disciples, Arculphe se rendit à Bethléem, qui est bâtie à deux heures de la ville sainte, au sud de la vallée de Zéphraïm. Il décrit le lieu de la naissance du Seigneur, une demi-grotte naturelle, creusée à l’extrémité de l’angle oriental de la ville, et au-dessus, l’église construite par sainte Hélène, puis les tombeaux des trois pasteurs qui, à la naissance du Seigneur, furent entourés d’une clarté céleste, le sépulcre de Rachel, les tombeaux des quatre patriarches, Abraham, Isaac, Jacob et Adam, le premier homme. Puis, il visite la montagne et le chêne de Mambré, sous l’ombrage duquel Abraham donna l’hospitalité aux anges.

De ce point, Arculphe se rend à Jéricho, ou plutôt à l’endroit qu’occupait cette ville dont les murailles s’écroulèrent au son des trompettes de Josué. Il explore le lieu où les fils d’Israël, après avoir passé le Jourdain, firent leur première station dans la terre de Chanaan. Il contemple dans l’église de Galgala les douze pierres que les Israélites, par ordre du Seigneur, tirèrent du torrent desséché. Il suit les rives du Jourdain et reconnaît sur sa rive droite, près d’un coude du fleuve, à une heure de marche de la mer Morte, au milieu d’un site pittoresque planté d’arbres magnifiques, le lieu où le Seigneur fut baptisé par Jean, à l’endroit même où l’on a planté une croix que les eaux blanchâtres, lorsqu’elles sont grossies, couvrent tout entière.