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Page:Verne - Histoire des grands voyages et des grands voyageurs, Hetzel, 1870, tome 2.djvu/21

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LES CONQUISTADORES DE L’AMÉRIQUE CENTRALE

les connaissances nautiques peuvent devenir utiles dans certaines circonstances données. L’étendue des rivages américains longés pendant ce troisième voyage est comprise entre le cap Saint-Augustin et le 52e degré de latitude australe.

La quatrième expédition de Vespuce fut signalée par le naufrage du vaisseau amiral près de l’île Fernando de Noronha, circonstance qui empêcha les autres navires de continuer leur route, de faire voile au delà du cap de Bonne-Espérance vers Malacca, et qui les contraignit à atterrir à la baie de Tous-les-Saints, au Brésil. Ce quatrième voyage a sans doute été fait avec Gonzalo Coelho. Quant au troisième, on ignore complétement quel en était le chef.

Ces différentes expéditions n’avaient pas enrichi Vespuce ; sa situation à la cour de Portugal était si peu brillante qu’il se détermina à reprendre du service en Espagne. Il y fut nommé piloto mayor le 22 mars 1508. Comme des émoluments assez importants furent, pour lui, attachés à cette charge, il acheva ses jours, sinon riche, du moins à l’abri du besoin, et s’éteignit à Séville, le 22 février 1512, dans la conviction que, comme Colomb, il avait touché aux rivages de l’Asie.

Améric Vespuce est surtout célèbre parce que le nouveau monde, au lieu de s’appeler Colombie, comme c’eût été justice, a reçu son nom. Ce n’est cependant pas à lui qu’il en faut faire remonter la responsabilité. Longtemps et bien à tort, on l’a accusé d’impudence, de supercherie et de mensonge, en prétendant qu’il avait