Page:Verne - Histoire des grands voyages et des grands voyageurs, Hetzel, 1870, tome 2.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
35
LES CONQUISTADORES DE L’AMÉRIQUE CENTRALE

l’Atlantique, se développe, sur une circonférence de soixante-sept lieues et à 7,500 pieds au-dessus de la mer, une vaste cuvette dont le fond contenait alors plusieurs lacs, et qui est connue sous le nom de vallée de Mexico, du nom de la capitale de l’empire.

Comme on doit le penser, nous possédons bien peu de détails authentiques sur un peuple dont les annales écrites ont été brûlées par des « conquistadores » ignorants et par des moines fanatiques, qui supprimèrent avec acharnement tout ce qui pouvait rappeler les traditions religieuses et politiques de la race conquise.

Venus du nord au septième siècle, les Toltèques avaient débouché sur le plateau de l’Anahuac. C’était une race intelligente, adonnée à l’agriculture et aux arts mécaniques, sachant travailler les métaux, et qui construisit la plupart des édifices somptueux et gigantesques dont on retrouve partout les ruines dans la Nouvelle-Espagne.

Après quatre siècles de domination, les Toltèques disparurent du pays avec autant de mystère qu’ils y avaient pénétré. Ils furent remplacés un siècle plus tard par une tribu sauvage venue du nord-ouest, et bientôt suivie d’autres peuplades plus avancées, qui semblent avoir parlé la langue toltèque. Les plus célèbres de ces tribus sont les Aztecs et les Alcolhuès ou Tezcucans, qui s’assimilèrent avec facilité la teinture de civilisation demeurée dans le pays avec les derniers Toltèques. Quant aux Aztecs, après une série