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KÉRABAN-LE-TÊTU.

V I I

DANS LEQUEL LES CHEVAUX DE LA CHAISE FONT
PAR PEUR CE QU’ILS N’ONT PU FAIRE SOUS LE
FOUET DU POSTILLON.

Il était dix heures du soir. Kéraban, Van Mitten et Bruno, après un souper prélevé sur les provisions serrées dans le coffre de la voiture, se promenèrent en fumant, pendant une demi-heure environ, le long d’une étroite sente, dont le sol ne cédait pas sous le pied.

« Et maintenant, dit Van Mitten, je pense, ami Kéraban, que vous ne voyez aucune objection à ce que nous allions dormir jusqu’au moment où arriveront les chevaux de renfort ?

— Je n’en vois aucune, répondit Kéraban, après avoir réfléchi, avant de faire cette réponse un peu extraordinaire de la part d’un homme qui n’était jamais à court d’objections.

— Je veux croire que nous n’avons rien à