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KÉRABAN-LE-TÊTU.

— Oui ! il faut voir et acheter, s’écria Nedjeb, quand nous devrions ruiner le seigneur Kéraban pour le punir de son retard !

— Et de quels objets se compose votre cargaison, capitaine ? demanda Ahmet.

— D’étoffes de prix que j’ai été chercher dans les lieux de production, répondit Yarhud, et dont je fais habituellement le commerce.

— Eh bien, il faudra montrer cela à ces jeunes femmes ! Elles s’y connaissent beaucoup mieux que moi, et je serai heureux, ma chère Amasia, si le capitaine de la Guïdare a dans sa cargaison quelques étoffes qui puissent vous plaire !

— Je n’en doute pas, répondit Yarhud, et, d’ailleurs, j’ai eu soin d’apporter divers échantillons que je vous prie d’examiner, avant même de venir à bord.

— Voyons ! voyons ! s’écria Nedjeb. Mais je vous préviens, capitaine, que rien ne peut être trop beau pour ma maîtresse !

— Rien, en effet ! » répondit Ahmet.

Sur un signe de Yarhud, le matelot avait étalé plusieurs échantillons, que le capitaine de la tartane présenta à la jeune fille.