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KÉRABAN-LE-TÊTU.

Amasia, et nous ferons en sorte de ne pas trop vous faire attendre !

— Soit ! Rendez-vous à Scutari ! répondit Sélim. C’est là que nous célébrerons le mariage ! — Mais enfin, ami Kéraban, le mariage fait, ne reviendrez vous pas à Constantinople ?

— J’y reviendrai, s’écria Kéraban, certes, j’y reviendrai !

— Et comment ?

— Eh bien, ou cet impôt vexatoire sera aboli, et je passerai le Bosphore… sans payer…

— Et s’il ne l’est pas ?

— S’il ne l’est pas ?… répondit le seigneur Kéraban avec un geste superbe. Par Allah ! je reprendrai le même chemin, et je referai le tour de la mer Noire ! »