oncle de toutes nos malédictions ! Il les mérite, et je vous assure que je lui ferai bonne mesure !
— Non, Nedjeb, répondit Amasia. Parlons plutôt d’Ahmet ! C’est à lui seul que je dois penser ! c’est à lui seul que je pense !
— Parlons-en donc, chère maîtresse, dit Nedjeb. En vérité, c’est bien le plus charmant fiancé que puisse rêver une jeune fille, mais quel oncle il a ! Ce despote, cet égoïste, ce vilain homme, qui n’avait qu’un mot à dire et qui ne l’a pas dit, qui n’avait qu’à nous donner quelques jours et qui les a refusés ! Vraiment ! il mériterait…
— Parlons d’Ahmet ! reprit Amasia.
— Oui, chère maîtresse ! Comme il vous aime ! Combien vous serez heureuse avec lui ! Ah ! il serait parfait s’il n’avait pas un pareil oncle ! Mais en quoi est-il bâti, cet homme-là ? Savez-vous qu’il a bien fait de ne point prendre de femme, ni une ni plusieurs ! Avec ses entêtements, il aurait fait révolter jusqu’aux esclaves de son harem !
— Voilà que tu parles encore de lui, Nedjeb ! dit Amasia, dont les pensées suivaient un tout autre cours.
— Non !… non !… je parle du seigneur Ahmet ! Comme vous, je ne songe qu’au seigneur Ahmet !