chaise. Quelques armes furent déposées à l’intérieur, — on ne savait pas ce qui pouvait arriver, et il fallait être prêt à tout événement. En outre, le seigneur Kéraban n’eut garde d’oublier deux narghilés, l’un pour Van Mitten, l’autre pour lui, ustensiles indispensables à un Turc, qui est en même temps un négociant en tabacs.
Quant aux chevaux, ils avaient été commandés le soir même et devaient être amenés dès l’aube. De minuit au lever du jour, il restait quelques heures qui furent consacrées d’abord au souper, puis au repos. Le lendemain, lorsque le seigneur Kéraban donna le signal du réveil, tous, sautant hors du lit, endossèrent leurs habits de voyage.
La chaise de poste attelée, chargée, le postillon en selle, n’attendait plus que les voyageurs.
Le seigneur Kéraban renouvela ses dernières instructions aux employés du comptoir. Il n’y avait plus qu’à partir.
Van Mitten, Bruno, Nizib, attendaient silencieusement dans la vaste cour du comptoir.
« Ainsi, c’est bien décidé ! » dit une dernière fois Van Mitten à son ami Kéraban.
Pour toute réponse, celui-ci montra la voiture, dont la portière était ouverte.