— Soit, mais si la ruse échoue…
— La force alors, » répondit Scarpante.
En ce moment, maître Kidros aperçut Saffar, Scarpante et Yarhud qu’il n’avait pas encore vus. Il s’avança vers eux, et, du ton le plus aimable :
« Vous demandez, seigneurs ?… dit-il.
— Des voyageurs, qui doivent arriver d’un instant à l’autre pour passer la nuit au caravansérail, » répondit Scarpante.
À cet instant, quelque bruit se fit entendre au dehors, — le bruit d’une caravane, dont les chevaux ou les mulets s’arrêtaient à la porte extérieure.
« Les voici, sans doute ? » dit maître Kidros.
Et il se dirigea vers le fond de la cour, pour aller à la rencontre des nouveaux arrivants.
« En effet, reprit-il, en s’arrêtant sur la porte, voici des voyageurs qui arrivent à cheval ! Quelques riches personnages, sans doute, à en juger sur leur mine !… C’est bien le moins que j’aille au-devant d’eux leur offrir mes services ! »
Et il sortit.
Mais, en même temps que lui, Scarpante s’était avancé jusqu’à l’entrée de la cour, puis, regardant au dehors :