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Page:Verne - Kéraban-le-Têtu, Hetzel, 1883, tome 2.djvu/200

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KÉRABAN-LE-TÊTU.

ment à l’abri de toute éventualité, que lorsque nous serons à Scutari…

— Et que tu seras marié ! Soit ! répondit Kéraban en serrant la main d’Ahmet. Eh bien, dans douze jours, je te le promets, Amasia sera la femme du plus défiant des neveux…

— Et la nièce du…

— Du meilleur des oncles » s’écria Kéraban, qui termina sa phrase par un bel éclat de rire.

Le matériel roulant de la caravane était ainsi composé : deux « talikas », sorte de calèches assez confortables, qui peuvent se fermer en cas de mauvais temps, avec quatre chevaux, attelés par couple à chaque talika, et deux chevaux de selle. Ahmet avait été trop heureux, même pour un haut prix, de trouver ces véhicules à Trébizonde, ce qui lui permettrait d’achever le voyage dans de bonnes conditions.

Le seigneur Kéraban, Amasia et Nedjeb avaient pris place dans la première talika, dont Nizib occupait le siège de derrière. Au fond de la seconde trônait la noble Saraboul, auprès de son fiancé et en face de son frère, avec Bruno, faisant office de valet de pied.

Un des chevaux de selle était monté par Ahmet,