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KÉRABAN-LE-TÊTU.

X I

DANS LEQUEL LE SEIGNEUR KÉRABAN SE RANGE À L’AVIS DU GUIDE, UN PEU CONTRE L’OPINION DE SON NEVEU AHMET.

Voici, en effet, une proposition qui avait été faite par le guide, et dont l’opportunité méritait d’être prise en considération.

Quelle distance séparait encore les voyageurs des hauteurs de Scutari ? Environ une soixantaine de lieues ? Combien de temps restait-il pour la franchir ? Quarante-huit heures. C’était peu, si les attelages se refusaient à marcher pendant la nuit.

Eh bien, en abandonnant une route que les sinuosités de la côte allongent sensiblement, en se jetant à travers cet angle extrême de l’Anatolie, compris entre les rives de la mer Noire et les rives de la mer de Marmara, en un mot, en coupant au plus court, on pouvait abréger l’itinéraire d’une bonne douzaine de lieues.