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KÉRABAN-LE-TÊTU.

chambre d’amis, où il y a place pour tout le monde !… Voilà bientôt onze heures !… Déjà la lune se lève !… Allons dormir !

— Viens, Nedjeb, dit Amasia à la jeune Zingare.

— Je vous suis, chère maîtresse.

— Bonsoir, Ahmet !

— À demain, chère Amasia, à demain ! répondit Ahmet en conduisant la jeune fille jusqu’à l’entrée de la caverne.

— Vous me suivez, seigneur Van Mitten ? dit Saraboul, d’un ton qui n’avait rien de bien engageant.

— Certainement, répondit le Hollandais. Toutefois, si cela était nécessaire, je pourrais tenir compagnie à mon jeune ami Ahmet !

— Vous dites ?… s’écria l’impérieuse Kurde.

— Il dit ?… répéta le seigneur Yanar.

— Je dis… répondit Van Mitten… je dis, chère Saraboul, que mon devoir m’oblige à veiller sur vous… et que…

— Soit !… Vous veillerez… mais là ! »

Et elle lui montra d’une main la caverne, tandis que Yanar le poussait par l’épaule, en disant :

« Il y a une chose dont vous ne vous doutez sans doute pas, seigneur Van Mitten ?