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Page:Verne - Kéraban-le-Têtu, Hetzel, 1883, tome 2.djvu/89

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KÉRABAN-LE-TÊTU.

et reparurent sur les premières marches, qui donnaient accès à l’intérieur de la salle.

« Eh bien ? demanda Kéraban.

— C’est un navire, répondit Ahmet.

— En perdition ?…

— Oui, répondit le gardien, à moins qu’il ne donne directement dans le chenal d’Atina !

— Mais le peut-il ?…

— Il le peut si son capitaine connaît ce chenal, et tant que le feu lui indiquera sa direction !

— On ne peut rien pour le guider… pour lui porter secours ? demanda Kéraban.

— Rien ! »

Soudain, un immense éclair enveloppa toute la maisonnette. Le coup de tonnerre éclata aussitôt. Kéraban et les siens furent comme paralysés par la commotion électrique. C’était miracle qu’ils n’eussent point été foudroyés à cette place, sinon directement, du moins par un choc en retour.

Au même instant, un fracas effroyable se faisait entendre. Une lourde masse s’abattit sur le toit qui s’effondra, et l’ouragan, se précipitant par cette large ouverture, saccagea l’intérieur de la salle, dont les murs de bois s’affaissèrent sur le sol.

Par un bonheur providentiel, aucun de ceux qui