« Amasia !… Amasia ! s’écria Ahmet.
— Ahmet… mon cher Ahmet ! » répondit la jeune fille.
Kéraban les pressait tous les deux sur sa poitrine.
« Mais quelle était cette tartane ?… demanda Ahmet.
— Celle que nous devions visiter, seigneur Ahmet, avant votre départ d’Odessa ! répondit Nedjeb.
— La Guïdare, capitaine Yarhud ?
— Oui !… C’est lui qui nous a enlevées toutes deux !
— Mais pour qui agissait-il ?
— Nous l’ignorons !
— Et où allait cette tartane ?
— Nous l’ignorons aussi, Ahmet. répondit Amasia… Mais vous êtes là… J’ai tout oublié !…
— Je n’oublierai pas, moi ! » s’écria le seigneur Kéraban.
Et si, à ce moment, il se fût retourné, il eût aperçu un homme, qui l’épiait à la porte de la cabane, s’enfuir rapidement.
C’était Yarhud, seul survivant de son équipage. Presque aussitôt, sans avoir été vu, il disparaissait dans une direction opposée au bourg d’Atina.