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l’école des robinsons

avidement, car il ne faisait pas précisément très frais à l’intérieur du séquoia.

Après s’être reposé pendant une minute, après avoir secoué la fine poussière arrachée aux parois, Godfrey continua à s’élever dans le boyau qui se rétrécissait peu à peu.

Mais, en ce moment, son attention fut attirée par un certain bruit qui lui parut très justement suspect. On eût dit qu’un grattement se produisait à l’intérieur de l’arbre. Presque aussitôt, une sorte de sifflement se fit entendre.

Godfrey s’arrêta.

« Qu’est cela ? se demanda-t-il. Quelque animal qui se sera réfugié dans ce séquoia ? Si c’était un serpent ?… Non !… Nous n’en avons point encore aperçu dans l’île !… Ce doit être plutôt quelque oiseau qui cherche à s’enfuir ! »

Godfrey ne se trompait pas, et, comme il continuait à monter, une sorte de croassement plus accentué, suivi d’un vif battement d’ailes, lui indiqua qu’il ne s’agissait là que d’un volatile, niché dans l’arbre, et dont il troublait le repos, sans doute.

Plusieurs « frrr ! frrr ! » qu’il poussa de toute la vigueur de ses poumons, eurent bientôt déterminé l’intrus à déguerpir.

C’était, en effet, une espèce de choucas de grande taille, qui ne tarda pas à s’échapper par l’orifice et disparut précipitamment dans la haute cime de Will-Tree.

Quelques instants après, la tête de Godfrey passait par le même orifice, et bientôt il se trouvait installé fort à son aise, sur la fourche de l’arbre, à la naissance de ces basses branches que quatre-vingts pieds de hauteur séparaient du sol.

Là, ainsi qu’il a été dit, l’énorme tronc du séquoia supportait toute une forêt. Le capricieux enchevêtrement de la ramure secondaire présentait l’aspect de ces futaies très serrées de bois, qu’aucune percée n’a rendues praticables.

Cependant Godfrey parvint, non sans quelque peine, à se glisser d’une branche à l’autre, de manière à atteindre peu à peu le dernier étage de cette phénoménale végétation.

Nombre d’oiseaux s’envolaient à son approche en poussant des cris, et ils allaient se réfugier sur les arbres voisins du groupe que Will-Tree dominait de toute sa tête.

Godfrey continua de grimper ainsi tant qu’il le put, et ne s’arrêta qu’au