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Page:Verne - L’Archipel en feu, 1884.djvu/170

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l’archipel en feu.

événements ? La jeune fille, attirée dans quelque piège en même temps que Xaris, avait-elle été enlevée par force ? N’était-elle pas maintenant au pouvoir du capitaine de la Karysta ?

Cette pensée brisa le cœur d’Henry d’Albaret. Mais que faire ? En quel point du monde rechercher Nicolas Starkos ? Au vrai, qu’était-il, cet aventurier ? La Karysta, venue on ne sait d’où, partie pour on ne sait où, pouvait à bon droit passer à l’état de bâtiment suspect ! Toutefois, dès qu’il fut redevenu maître de lui-même, le jeune officier repoussa bien loin cette pensée. Puisque Hadjine Elizundo se déclarait indigne de lui, puisqu’elle ne voulait pas le revoir, quoi de plus naturel d’admettre qu’elle s’était volontairement éloignée sous la protection de Xaris.

Eh bien, s’il en était ainsi, Henry d’Albaret saurait la retrouver. Peut-être son patriotisme l’avait-il poussée à prendre part à cette lutte où s’agitait le sort de son pays ? Peut-être, cette énorme fortune, dont elle était libre de disposer, avait-elle voulu la mettre au service de la guerre de l’Indépendance ? Pourquoi n’aurait-elle pas suivi, sur le même théâtre, les Bobolina, les Modena, les Andronika et tant d’autres, pour lesquelles son admiration était sans bornes ?

Aussi, Henry d’Albaret, bien certain qu’Hadjine