Page:Verne - L’Archipel en feu, 1884.djvu/206

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

198
l’archipel en feu.

et de prendre la mer ! Rien de plus louche que cette façon d’agir, et on pouvait se demander si elle n’était pas de connivence avec eux ! En vérité, cela n’eût pas surpris le commandant d’Albaret que Nicolas Starkos fût un des leurs. Malheureusement, il ne pouvait guère compter que sur le hasard pour retrouver sa trace. La nuit allait venir, et la Syphanta, en redescendant vers le sud, n’aurait eu aucune chance de rencontrer la sacolève. Donc, quelques regrets que dût éprouver Henry d’Albaret d’avoir perdu cette chance de capturer Nicolas Starkos, il lui fallut se résigner, mais il avait fait son devoir. Le résultat de ce combat de Thasos, c’étaient cinq navires détruits, sans qu’il en eût presque rien coûté à l’équipage de la corvette. De là, peut-être et pour quelque temps, la sécurité assurée dans les parages de l’Archipel septentrional.