qui le suivait, comme s’il eût attendu quelque ordre à exécuter :
« Gozzo, dit-il, j’aurai besoin de dix hommes vigoureux pour compléter mon équipage.
— Tu les auras, Nicolas Starkos, » répondit Gozzo.
Le capitaine de la Karysta en eût voulu cent qu’il les eût trouvés, à prendre au choix, parmi cette population maritime. Et ces cent hommes, sans demander où on les menait, à quel métier on les destinait, pour le compte de qui ils allaient naviguer ou se battre, auraient suivi leur compatriote, prêts à partager son sort, sachant bien que d’une façon ou de l’autre ils y trouveraient leur compte.
« Que ces dix hommes, dans une heure, soient à bord de la Karysta, ajouta le capitaine.
— Ils y seront, » répondit Gozzo.
Nicolas Starkos, indiquant d’un geste qu’il ne voulait point être accompagné, remonta le quai qui s’arrondit à l’extrémité du môle, et s’enfonça dans une des étroites rues du port.
Le vieux Gozzo, respectant sa volonté, revint vers ses compagnons, et ne s’occupa plus que de choisir les dix hommes destinés à compléter l’équipage de la sacolève.
Cependant, Nicolas Starkos s’élevait peu à peu sur les pentes de cette falaise abrupte qui supporte le