extraordinaire intensité. Celui qui souffrit le plus pendant la marche, ce fut assurément M. François, juché sur le dos d’un méhari. Peu habitué aux secousses de ce genre de monture, il était littéralement rompu, et il fallut l’attacher pour empêcher sa chute, tant la bête trottait durement.
La nuit se passa tranquillement, sauf que le silence fut troublé par les rauques rugissements des fauves qui rôdaient à la surface du chott.
Pendant ces premières étapes, Sohar avait dû suivre certaines sentes qu’il connaissait bien pour ne pas s’enliser dans les fondrières. Mais, le lendemain, le cheminement s’effectua sur le sol de l’Hinguiz, qui présentait toute solidité.
Les marches de ce 15 avril se firent donc dans des conditions meilleures que la veille, et, vers le soir, Sohar s’arrêtait à l’oasis de Zenfig avec ses prisonniers.
Et quelles furent leur surprise à tous, leurs inquiétudes trop justifiées, lorsqu’ils se trouvèrent en présence de Hadjar !