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Page:Verne - L’Invasion de la mer - Le Phare du bout du monde, Hetzel, 1905.djvu/435

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AU SORTIR DE LA BAIE.

tion de la houle, et, avec la dérive, il eût été entraîné jusqu’à la pointe Several en risquant de remplir. Déjà, on entendait le bruit de l’eau qui se précipitait par les trous de la coque à chaque coup de roulis plus accentué. Kongre dut se résigner à jeter l’ancre à quelques encablures de la pointe Diegos.

La situation était, en somme, assez inquiétante. La nuit venait, et bientôt l’obscurité serait profonde. Il faudrait toute la connaissance que Kongre avait de ces parages pour ne point s’échouer sur l’un des nombreux récifs défendant l’accès de la côte.

Enfin, vers dix heures, le flot arriva. L’ancre fut ramenée à bord, et, avant minuit, le Carcante, non sans avoir couru maints dangers, était de retour à son ancien mouillage dans la crique de la baie d’Elgor.