entière qui allait se livrer au courant de l’Amazone.
Ces travaux de construction s’étaient plus spécialement accomplis sous la direction de Joam Garral. Mais, lorsqu’ils furent terminés, la question de l’aménagement, mise à l’ordre du jour, fut soumise à la discussion de tous, à laquelle on convia même ce brave Fragoso.
Un mot seulement pour dire quelle était devenue sa nouvelle situation à la fazenda.
Du jour où il avait été recueilli par l’hospitalière famille, le barbier n’avait jamais été si heureux. Joam Garral avait offert de le conduire au Para, vers lequel il se dirigeait lorsque cette liane « l’avait saisi par le cou, disait-il et arrêté net ! » Fragoso avait accepté, remercié de tout son cœur, et, depuis lors, par reconnaissance, il cherchait à se rendre utile de mille façons. C’était, d’ailleurs un garçon très intelligent, ce qu’on pouvait appeler un « droitier des deux mains », c’est-à-dire qu’il était apte à tout faire et à tout faire bien. Aussi gai que Lina, toujours chantant, fécond en reparties joyeuses, il n’avait pas tardé à être aimé de tous.
Mais c’était envers la jeune mulâtresse qu’il prétendait avoir contracté la plus grosse dette.
« Une fameuse idée que vous avez eue, mademoiselle Lina, répétait-il sans cesse, de jouer à la