Page:Verne - La Jangada, 1881, t2.djvu/147

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

140
LA JANGADA

tivement 423 que j’avais choisi comme clef de mon cryptogramme !

— Eh bien ! monsieur, s’écria Manoel, si, comme cela doit être, le nom de Dacosta se trouve dans ce dernier paragraphe, en prenant successivement chaque lettre de ces lignes pour la première des six lettres qui doivent composer ce nom, nous devons arriver…

— Cela serait possible, en effet, répondit le juge Jarriquez, mais à une condition cependant !

— Laquelle ?

— Ce serait que le premier chiffre du nombre vînt précisément tomber sous la première lettre du mot Dacosta, et vous m’accorderez bien que cela n’est aucunement probable !

— En effet ! répondit Manoel, qui, devant cette improbabilité, sentait la dernière chance lui échapper.

— Il faudrait donc s’en remettre au hasard seul, reprit le juge Jarriquez qui secoua la tête, et le hasard ne doit pas intervenir dans des recherches de ce genre !

— Mais enfin, reprit Manoel, le hasard ne pourrait-il pas nous livrer ce nombre ?

— Ce nombre ! s’écria le magistrat, ce nombre ! Mais de combien de chiffres se compose-t-il ? Est-ce de deux, de trois, de quatre, de neuf, de dix ? Est-il