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LA JANGADA

Et sa tête retomba dans ses mains.

En effet, rien ne prouvait d’une façon certaine que le document concernât l’affaire de l’arrayal Lamantin. Rien même ne disait qu’il ne fût pas vide de tout sens, et qu’il n’eût pas été imaginé par Torrès lui-même, aussi capable de vouloir vendre une pièce fausse qu’une vraie !

« N’importe, monsieur Manoel, reprit le juge Jarriquez en se levant, n’importe ! Quelle que soit l’affaire à laquelle se rattache ce document, je ne renonce pas à en découvrir le chiffre ! Après tout, cela vaut bien un logogriphe ou un rébus ! »

Sur ces mots, Manoel se leva, salua le magistrat, et revint à la jangada, plus désespéré au retour qu’il ne l’était au départ.