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LA JANGADA




XVII

LA DERNIÈRE NUIT



La visite de Yaquita, accompagnée de sa fille, avait été ce qu’elle était toujours, pendant ces quelques heures que les deux époux passaient chaque jour l’un près de l’autre. En présence de ces deux êtres si tendrement aimés, le cœur de Joam Dacosta avait peine à ne pas déborder. Mais le mari, le père, se contenait. C’était lui qui relevait ces deux pauvres femmes, qui leur rendait un peu de cet espoir, dont il lui restait cependant si peu. Toutes deux arrivaient avec l’intention de ranimer le moral du prisonnier. Hélas ! plus que lui, elles avaient besoin d’être soutenues ; mais, en le voyant si ferme, la tête si haute au milieu de tant d’épreuves, elles se reprenaient à espérer.

Ce jour-là encore, Joam leur avait fait entendre