dant cette cérémonie : il rayonnait ; les yeux lui sortaient de la tête, des sons inarticulés s’échappaient de sa vaste poitrine, et, un peu plus, il eût lancé des hip ! hip ! hip ! avec autant de vigueur que ses compatriotes.
Le digne homme était tellement heureux que, peut-être, — remarquez bien ma restriction, — peut-être, si, avant de quitter le port, nous lui avions tenu ce langage :
« Pearkop, l’escadre anglaise, votre escadre dont vous êtes si fier, va faire le salut royal à Sa Majesté le roi de Danemark ! Nous allons assister à cette magnifique cérémonie ; mais, comme nous trouvons votre note de pilotage, — trente livres ! — un peu salée, nous ne vous emmènerons en rade que si vous consentez, ici même, à réduire ladite note à vingt livres, et c’est encore bien payé ! Si vous refusez, vous allez descendre à terre pendant notre excursion et vous ne serez pas de la fête !… Choisissez ! »
Eh bien, assurément, étant donnés son patriotisme, le juste orgueil que lui inspirait la vue de son escadre, l’admiration qu’il éprouvait pour ses cuirassés, il aurait hésité, marchandé, et, finalement, il eût été capable de… Non, décidément, sacrifier dix livres ! jamais !… Plutôt rester à terre !