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le pays des fourrures.

On doit nous voir aussi (p. 270).

pas achevé de se séparer en deux parties pendant cette lutte des éléments. L’entaille observée la veille ne s’était-elle pas prolongée sur toute sa largeur ? N’étaient-ils pas maintenant séparés de leurs amis ? Tout cela, ils pouvaient le craindre.

Ils arrivèrent bientôt à la futaie, qu’ils avaient traversée la veille. Des arbres, en grand nombre, gisaient sur le sol, les uns brisés par le tronc, les autres déracinés, arrachés de cette terre végétale dont la mince couche ne leur donnait pas un point d’appui suffisant. Les feuilles envolées ne laissaient plus apercevoir que de grimaçantes silhouettes, qui cliquetaient bruyamment au vent du sud-est.